|
|
Latitude N | Longitude E | |
Minimum |
49°,64 |
2°,67 |
Maximum |
50°,34 |
3°,78 |
Ceci représente donc une grille de 18 points dans le
sens des latitudes (N/S) et 37 points dans le sens des longitudes (E/O). En
fait, seuls les 462 situés points à l'intérieur du Parc du Vercors et de ses
environs "proches" ont été retenus.
Les altitudes de ces sites varient avec une grande amplitude, entre 75
mètres (Loriol, Liveron) et 2150 mètres (Grand Veymont). Le comptage des sites
par tranche d'altitude de 100 mètres donnne les résultats suivants:
Altitude (m) | 100 | 200 | 300 | 400 | 500 | 600 | 700 | 800 | 900 | 1000 | 1100 | 1200 | 1300 | 1400 | 1500 | 1600 | 1700 | 1800 | 1900 | 2200 |
Nombre sites | 39 | 97 | 48 | 23 | 27 | 40 | 20 | 24 | 22 | 22 | 21 | 21 | 17 | 16 | 5 | 10 | 5 | 1 | 3 | 1 |
Cumul (%) | 8 | 29 | 40 | 45 | 51 | 59 | 64 | 69 | 74 | 78 | 83 | 87 | 91 | 95 | 96 | 98 | 99 | 99 | 100 | 100 |
Ainsi, la moitié des sites sont en dessous de 500 mètres, et les trois quarts sous 900 mètres. L'étage colinéen et l'étage montagnard sont donc bien représentés.
Les expositions ont été regroupées en 9 classes. Les pourcentages de chacune d'entre elles sont calculées sans prendre en compte les cas où l'exposition est non notée.
Exposition | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 |
Nombre | 296 | 22 | 18 | 22 | 22 | 14 | 15 | 41 | 12 |
Pourcentage | x | 13 | 11 | 13 | 13 | 8 | 9 | 25 | 7 |
Le
pourcentage de surface qu'occupent les principales formations végétales est
résumé dans le tableau suivant:
Type de formation |
surface % |
Groupes |
total % |
Surface agricole | 21,9 % |
Agricole |
21,9 % |
Pelouses | 12,1 % |
Milieux ouverts |
20,4 % |
Landes | 8,3 % | ||
Taillis | 6,2 % |
Semi-ouvert |
6,2 % |
Chênaies | 5,2 % |
Forêts de feuillus |
23,4 % |
Chênaies-Hêtraies | 4,8 % | ||
Hêtraies | 13,5 % | ||
Hêtraie-Sapinière | 14,6 % |
Forêts de résineux |
27,8 % |
Epicéa | 4,9 % | ||
Pinèdes | 8,3 % | ||
Bords d'eau | 0,3 % |
Ripisylve |
0,3 % |
Ainsi,
les forêts occupent la moitié de la superficie échantillonnée dans le
Vercors, la surface agricole ennviron le quart. Toutefois, ces données ne
concernent que le territoire du Parc Naturel Régional du Vercors, où la
végétation a été cartographiée. Il
faut donc y ajouter les vallées limitrophes, qui sont moins boisées et
essentiellement agricoles.
Les
relevés de terrain sont saisis sur ordinateur dans une base de données, pour
construire ensuite la matrice des observations, comportant N sites et P
espèces, codées en présence absence.
Une Analyse Factorielle est calculée à partir des variables centrées et
réduites, pour analyser les facteurs agissant sur la distribution des espèces
selon les sites échantillonnés. On ne retient que les espèces contactées au
moins 10 fois, soit 84 oiseaux (parmi 140) dans 456 sites.
On
calcule également à partir des mêmes données une classification ascendante
hiérarchique (CAH) par la méthode de WARD (BOUROCHE,
SAPORTA, 1983) afin de regrouper les espèces qui tendent à se
retrouver ensemble dans les mêmes relevés, donc ayant des écologie voisines.
Enfin,
un carte globale des principaux groupes d'espèces permet de faire la synthèse
de ces résultats.
Au
total, 140 espèces d'oiseaux ont pu été observées au cours de 456 relevés
exploitables. 7102 contacts ont été enregistrés, ce qui représente en
moyenne 50,7 contacts par espèce répertoriée. Le nombre de contacts varie de1
à 343 selon les espèces. De plus, on observe en moyenne 15,5 espèces
différentes par relevé (ce nombre pouvant atteindre 29 espèces par site).
Fréquences d'observation des oiseaux, triées par ordre
décroissant Cliquez pour agrandir la figure |
Parmi les formes observées, on rencontre surtout des
cultures, des taillis et petits arbres, suivis des vergers, landes et
bocages.
|
|
Formes observées |
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Chemins et routes, lignes électriques et constructions isolés sont les éléments les plus fréquemment notés, ce qui témoigne de l'anthropisation des milieux. Arbres, pierrailles et haies viennent ensuite. | |
Eléments observés |
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Plusieurs facteurs importants sont à priori susceptibles de biaiser
sur les résultats. Ce sont en particulier les conditions météorologiques
durant les écoutes, ainsi que la période de l'année et de la journée à
laquelle sont effectuées les observations. Le
formulaire de recueil de données de terrain
enregistre les conditions rencontrées lors des observations, ce qui permet un
contrôle de fiabilité à posteriori.
L'influence de quatre paramètres climatiques est d'abord analysée: la
nébulosité, la température de l'air, les précipitations et le vent. Ces
paramètres ont été estimés sur le terrain. De façon schématique, la
couverture nuageuse du ciel était faible pour plus de la moitié des journées
d'écoute. Seules 14 % des écoutes ont été réalisées dans des conditions de
forte température. Les jours de pluie ont également été évités (4 % des
cas). Par contre, le vent fort est assez fréquent (un quart des cas).
Table 2 |
Conditions météo |
Nombre |
Pourcentage |
|
Ciel | clair | 245 | 53,0 % |
|
moyen | 79 | 17,1 % | ||
couvert | 138 | 29,9 % | ||
Température | froid | 134 | 29,0 % |
|
doux | 263 | 56,9 % | ||
chaud | 65 | 14,1 % | ||
Pluie | oui | 17 | 3,8 % |
|
pas de pluie | 445 | 96,3 % | ||
Vent | fort |
117 |
25,3 % |
|
normal |
345 |
74,7 % |
L'analyse du degré de nébulosité (estimé visuellement entre 0 et 100 %) permet une approche plus quantitative. Il apparaît que 37 % des relevés ont été effectués dans des conditions de ciel complètement bleu. A l'inverse, le ciel était totalement couvert dans 23 % des cas, les 40 % de cas restants présentant des degrés intermédiaires.
Degré de nébulosité en % | 0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90 | 100 |
Nombre de relevés | 173 | 46 | 22 | 12 | 10 | 34 | 18 | 7 | 18 | 18 | 103 |
Pourcentage % | 37 | 10 | 5 | 3 | 2 | 7 | 4 | 2 | 4 | 4 | 22 |
L'influence des conditions météorologiques se reflète sur le nombre moyen d'espèces observés par type de temps. Il en ressort que la météo peut biaser en partie les EFP (Figure 2). | |
Influence
des conditions climatiques sur le nombre moyen d'espèces observé par
échantillonnage fréquentiel progressif. |
Les écoutes ont été réalisées essentiellement au printemps et au début
de l'été. (Voir le tableau des dates des
écoutes).
Il en ressort que 50 % des écoutes ont été faites avant le 30 Avril, et 87 %
avant le 30 Mai.
Les écoutes sont par ailleurs réalisées tôt le matin, dans 80 % des cas
avant 10 heures (voir le tableau des heures des
écoutes).
La date et l'heure des EFP n'ont pas d'influence trop notable sur le nombre d'espèces comptées, à condition d'effectuer les EFP avant midi. Sinon, le nombre d'oiseaux contactés diminue. | ||
Date des EFP |
Heure des EFP |
Couvert nuageux durant les EFP |
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Les formes présentes sur les stations ont été notées selon une typologie comportant 30 rubriques, et numérotées de A à C selon leur degré d'importance décroissante. Le tableau suivant indique pour chaque forme et chaque degré d'importance le nombre de cas rencontrés (A, B, C) ainsi que le total (somme), puis les pourcentages correspondants (Pa, Pb, Pc et leur cumul %).
Pour compléter ces informations, les types d'éléments particuliers
présents dans les stations ont été notés à partir d'une liste prédéfinie
comportant 34 catégories (voir le formulaire). Au
total, on observe 1677 éléments, soit en moyenne 3,6 éléments par site. La
plupart des sites comportent entre 1 et 3 éléments caractéristiques.
Les trois éléments dominants sont les chemins ou routes (n°21), les
constructions isolées (n°18) et les lignes électriques ou téléphoniques
(n°22). (voir le tableau des éléments, qui
comporte 1677 observations). Ils sont caractéristiques d'une campagne
anthropisée. Viennent ensuite les arbres isolés, les lignes d'arbres et les
haies.
En ce qui concerne la forme principale (30 cas prédéfinis, voir le formulaire), 6 catégories regroupent 65 % des cas. Ce sont par ordre d'importance: les taillis ou petits arbres (17 %), les cultures (15 %), les landes boisées (10 %), le bocage (10 %), les vergers (9 %), et la futaie irrégulière (9 %). (voir le tableau des formes enregistrées, avec 1385 observations).
Le pourcentage de variance expliqué par les premiers axes successifs de l'Analyse Factorielle décroît rapidement (23,0 %, 12,6 %, 4,1 %, et 3,4 % pour les quatre premiers axes), les deux premiers axes étant prédominants et de loin les plus significatifs.
Figure
4: Analyse en componsates principales des 84 principales espèces, dans 456
sites.
*
On note clairement un passage graduel des étages de végétation, du collinéen
(Pie bavarde, Mésange bleue) vers le montagnard inférieur avec feuillus
(Mésange noire, Mésange à longue queue, Grive musicienne) puis au Montagnad
supérieur à résineux (Roitelet huppé, Mésange boréale, Bec croisé des
Sapins) et enfin au subalpin (Tétras Lyre, Chocard à bec jaune, Venturon
montagnard, Pipit spioncelle).
*
L'axe 2 présente lui aussi une signification assez nette. Il caractérise le
taux de boisement fixé par l'anthropisation des milieux. Ainsi, les espèces de
milieux ouverts comme l'Alouette des champs, ou liées à l'urbanisation comme
le Moineau domestique et aux activités agricoles comme la Corneille noire
s'opposent à la Mésange noire, au Roitelet triple bandeau ou au Pinson des
arbres, nettement plus forestiers.
La transition se fait selon la série schématique suivante: Villes et villages,
campagne cultivée, haies et buissons, boisements mixtes, forêt de feuillus,
forêt de conifères ou plantations.
*
L'axe 3 semble caractériser une augmentation progressive du taux de feuillus,
passant de la campagne cultivée peu boisée (Alouette des champs, Hirondelle de
cheminée) et des plantations de conifères (Mesange noire, Mésange huppée,
Bouvreuil pivoine) vers les forêts plus riches en espèces ou les bosquets à
feuillus prédominants (Mésange bleue, Mésange charbonnière, Pouillot
véloce, Grimperau des jardins).
*
L'axe 4 est lui aussi lié à la structure de la végétation, en particulier à
la présence de buissons bas ou de friches. En effet, il oppose d'une part les
zones assez anthropisées (Moineau domestique, Rouge queue noir, Verdier, Serin
cini, Etourneau sansonnet, Chardonneret élégant) où les strates de
végétation sont peu nombreuses et d'autre part les zones à végétation
buissonnante, voire en friches plus ou moins boisées (Linotte mélodieuse,
Pipit des arbres, Pouillot de Bonelli), avec un étagement vertical plus riche.
La
classification asendante hiérarchique (CAH) de toutes ces espèces fait
ressortir de façon plus synthétique les résultats, et permet en particulier
de définir de façon objective des associations d'espèces caratcéristiques.
Figure
5: Classification ascentante hiérarchique de 84 espèces, selon la méthode de
WARD.
1)
Les espèces ubiquistes plutôt généralistes (Rouge-Goge, Pinson des arbres,
Merle noir) et très répandues (Corneille noire, Mésange charbonnière,
Troglodyte).
2) Les espèces tendant à être liées à l'homme (Moineau domestique, Verdier,
Serin cini, Rouge queue noir).
3) Les espèces de la campagne cultivée ouverte (Alouette des champs,
Hirondelle de cheminée, Moineau fiquet).
3) Les oiseaux des forêts mixtes (Mésange noire, Mésange huppée, Bouvreuil
pivoine, Roitelet triple bandeau).
4) Les oiseaux des parcs, jardins et bosquets ou des vergers (Mésange bleue,
Grimperau des jardins, Sittelle torchepot, Pic vert).
5) Les espèces de lisières et milieux de transition (Tourtetrelle des bois,
Faisan de Colchide, Faucon crécerelle, Milan noir).
6) Les oiseaux inféodés aux conifères (Roitelet huppé, Mésange boréale,
Bec croisé des sapins).
7) Les oiseaux des friches et broussailles (Bruant jaune, Alouette lulu,
Fauvette des jardins) ou des arbustes, bosquets et bois clairs (Bruant fou,
Torcol fourmiller) recherchant des mileux semi-ouverts.
8) Les oiseaux de haute altitude (Tétras-Lyre, Merle à plastron, Venturon
montagnard, Pipit spioncelle, Chocard à bec jaune), très localisés (étage
subalpin).
9) Les espèces de milieux multiples, avec alternaces de bois et prairies
(Bondrée apivore, Pie grièche écorcheur, Pigeon colombin, Circaëte
Jean-le-Blanc, Hibou petit-duc ou encore Chouette hulotte).
Il
apparait au cours de cette analyse que les facteurs du milieu les plus
importants agissant sur la répartition de l'avifaune sont ici par ordre
d'importance décroissante:
L'altitude, qui entraine une raréfaction des espèces et une plus grande spécialisation.
Le taux de boisement, souvent lié à l'anthropisation, qui conditionne le degré d'ouverture des milieux.
La
proportion d'espèces feuillues dans la végétation.
Le
degré d'anthropisation des milieux (urbansation, agriculture, friches et
boisements) qui conditionne la présence de strates verticales plus ou moins
riches.
Par
ailleurs, certaines espèces qui sont liées à des biotopes tyiques ou
particuliers apparaisent ici comme pouvant constituer de bons indicateurs pour
suivre l'évolution des milieux et des biotopes, sous l'effet de l'urbanisation,
du reboisement, de l'agiculture, de l'enfrichement ou encore de la régression
de certains milieux.
Les oiseaux tendance très
généraliste sont les plus communs, tandis que les spécialistes ou ceux à
exigeances multiples sont en revanche les espèces les moins fréquemment
observées.
Voir la liste des
références bibliographiques.
![]() |
Auteur :
C.ROLLAND (1994)
Page mise à jour le 16-déc.-2004 |
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