SOMMAIRE		Crapaud calamite = Crapaud des joncs (Bufo calamita)
Photos de Crapaud calamite  Biologie du Crapaud calamite

Crapaud calamite = Crapaud des joncs (Bufo calamita)
Ponte de deux cordons constitués de 3 000 à 4 000 petits oeufs, déposés en eau peu profonde.
Bordure du Drac (département de l'Isère).

Oeufs de Crapaud calamite (Bufo calamita).
Plusieurs pontes de Crapaud calamite.
Têtards de Crapaud calamite.
Photos C. Rolland 09/04/2006 ©

Crapaud calamite = Crapaud des joncs (Bufo calamita Laurenti, 1768)

• Famille des Bufonidés (Bufonidae), classe des Amphibiens, ordre des Anoures.
  

• En Isère (38) La carte de répartition du Crapaud calamite le signale dans 11 communes.
  

• Répartition On rencontre le Crapaud calamite dans toute l'Europe, de la Grande-Bretagne et la Péninsule ibérique, Portugal, jusqu'au Nord Ouest de l'URSS. Il est présent dans les terrains sableux, les joncs. Crapaud calamite est distribué dans une grande partie de la France, surtout en plaine mais parfois au delà de 1000 m, de préférence dans les régions sableuses.
  

• Description Le Crapaud calamite est trapu, d'allure massive. Il mesure de 6 à 8 cm (ou 9 cm). La tête est plus large que longue, avec un museau court. Le ventre est gris jaunâtre, parfois finement tacheté de brun. Le dos est brun verdâtre, gris olivâtre, et marbré de taches vertes ou brunes. L'espèce présente en général une bande jaune sur le dos (parfois blanchâtre ou rougeâtre) . Cette fine ligne vertébrale jaune débute entre les yeux et s'étend sur tout le dos. Le dos est couvert de grandes verrues plates séparées par d'autres plus petites. Ces verrues dorsales sout souvent piquetées de rouge sont des glandes à venin (afin d'être non commestible, mais il n'est pas venimeux pour l'homme). Son œil est jaune verdâtre avec un iris doré réticulé de noir, la pupille est horizontale. Les glandes parotoïdes, derrière les yeux, sont parallèles. Les tympans derrière les yeux sont petits et à peine visibles. Les orteils sont palmés uniquement à la base. Les pattes arrières sont courtes (course et pas de saut). L'espèce est monotypique.
  

• Identification  On reconnaît le Crapaud calamite à la ligne vertébrale jaune clair qui remonte sur le haut de la tête, parfois peu visible (ou même absente). Sinon, il est reconnaissable à la disposition parallèle des deux grosses glandes parotoïdes et la palmure peu développée aux pattes postérieures qui le différencient du Crapaud commun. Sa démarche (course rapide) est aussi très caractéristrique, unique chez les Anoures. La peau est très verruqueuse, les pattes, le dos et les flancs sont souvent marbrés.
  

• Dimorphisme sexuel: La femelle est très légèrement plus grande que le mâle. Le mâle en position de chant présente une gorge rosâtre-violet, tandis que la gorge de la femelle est blanchâtre avec parfois de rares et minuscules taches sombres. Le mâle possède des pelotes copulatrices sur le pouce et l'index. Sous son menton, un sac vocal se gonfle pendant le chant. Ce sac vocal situé sous la gorge est interne.
  

• Chant du mâle Le cri du Crapaud calamite est nocturne, très puissant et s'entend à 1 km à la ronde. Il ressemble à un bruit de crécerelle: "èrrrrp...èrrrrp". Il est particulièrement impressionnant par sa puissance, presque insupportable de près.
  

• Reproduction Le Crapaud calamite se reproduit de fin avril à juin. Ils se rassemblent autour de mares peu profondes à cette période, parfois jusqu'en septembre. L'accouplement s'effectue par amplexus axillaire. Le Crapaud calamite se reproduit dans des étangs, les zones innondées, les mares diverses. Il se reproduit même dans l'eau saumâtre.
  

• Ponte formée de 2 cordons constitués de 3.000 à 4.000 petits oeufs. Les tétards éclosent après 5 à 6 jours.
  

• Comportement Le Crapaud calamite est actif de jour comme de nuit, mais plutôt nocturne. Il est terrestre et vit dans les champs, les loess, les carrières avec de petites mares, les dunes de sable où il s'enterre. Il se cache le jour sous les pierres ou s'enfouit dans des terrains meubles tels que les dunes, les sablières, les carrières et gravières, les terrils, etc. Ce crapaud est incapable de sauter car il est muni de pattes trop courtes mais cependant vigoureuses. Il ne se déplace donc qu'en marchant à une vitesse vraiment surprenante, ou en courant. Il se gonfle pour impressionner ses adversaires afin de sembler plus gros. Très bon grimpeur, il escalade murs et rochers pour trouver des abris dans leurs anfractuosités.
  

• Les têtards sont petits, bruns foncé et rougeâtres, ne dépassant pas 25 mm. La face ventrale est gris foncé avec des taches bronzées. Il y a souvent une bande claire sur le dos. Leur bouche est moins large que la distance qui sépare les yeux, et un peu plus large que la distance entre les narines. Leur queue est arrondie à l'extrémité, ourlée d'une membrane supérieure et inférieure de même taille. La métamorphose totale a en effet lieu après 6 à 7 semaines. 
  

• Les jeunes mesurent de 10 à 15 mm et ont déjà une ligne vertébrale jaune. 
  

• Habitat Le Crapaud calamite recherche les points d'eau peu profonds et ensoleillés. Le développement larvaire est très rapide chez cette espèce, qui peut donc bien s'accomoder de mares temporaires (parfois de petites ornières), sablières, gravières, sols sableux, carrières, roselières.
  

• Hibernation .
  

• Alimentation  Le Crapaud calamite mange des insectes, des vers de terre, des escargots et des petites limaces.
  

• Potection et statut En France, le Crapaud calamite est protégé par l'arrêté du 22 juillet 1993 (article 1), par la directive habitats (annexe IV), et par la convention de Berne (annexe II). Cette espèce est à surveiller en France et vulnérable en région Rhône-Alpes.
  

• Bibliographie MATZ Gilbert, WEBER Denise (1999). Guide des amphibiens et reptiles d'Europe. Les 173 espèces européennes. Ed: Delachaux et Niestlé, Lausanne, Paris. 292 p.  ISBN 2-603-01118-9.
  

•   Crapaud calamite, Crapaud des joncs    Natterjack   Kreuzkröte

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